Le 26 avril 1986 à 1h24, le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire Lénine explose. Jusqu’au 5 mai, entre 500.000 et un million de « liquidateurs » seront dépêchés pour nettoyer les dégâts sur place, sécuriser la centrale et détruire les villages contaminés. Au lendemain de la catastrophe, la ville de Pripiat, aux abords de la centrale, est évacuée. Six jours après, ce sont les habitants de Tchernobyl qui sont forcés de fuir, suivis des populations se trouvant dans un rayon de 30 kilomètres. Des villes, il ne reste que des habitations et lieux publics laissés à l’abandon, où jonchent sur le sol des masques à gaz. Aujourd’hui, ceux ayant vécu dans ou proche de la zone contaminée subissent encore des conséquences des radiations. Les dommages sur les générations futures pourraient concerner encore 35.000 personnes en 2060. Afin d’éviter une autre catastrophe nucléaire, une nouvelle arche, gigantesque structure mobile de 35.000 tonnes a été mise en place en novembre 2016. Contre toute attente, cette zone hautement contaminée est devenue une réserve d’animaux sauvages. Autre surprise, Tchernobyl est également devenu une attraction touristique pour ceux qui aiment les expériences uniques.
Pour visiter Tchernobyl depuis Kiev, la seule option possible est en bus, via un tour organisé avec des agences agréées comme Chernobyl Tour. Ces excursions débutent généralement tôt le matin depuis le centre de Kiev (souvent près de la gare centrale ou de la Place de l’Indépendance) pour rejoindre la Zone d’exclusion en 2 heures environ, avec des arrêts pour des contrôles aux points de passage obligatoires. L’accès à la zone n’est légalement autorisé que dans le cadre d’un tour guidé incluant permis, dosimètre personnel, assurance et guide anglophone. Une journée type permet de visiter Pripyat, la zone autour de la centrale (depuis les zones sûres d’observation), le radar Duga ou encore la forêt rouge, avant de revenir à Kiev en fin d’après-midi.
Le meilleur moment pour visiter Tchernobyl est en avril, lorsque le climat commence à se radoucir et que la nature reprend vie après l’hiver rigoureux. Cette période offre un temps généralement beau et agréable, avec des températures douces idéales pour les longues balades dans la Zone d’exclusion. Le printemps apporte aussi une lumière naturelle douce qui sublime les paysages mystérieux de Pripyat et des environs, rendant la visite encore plus immersive et photogénique. Visiter Tchernobyl en avril permet ainsi de profiter d’une météo clémente tout en évitant les chaleurs estivales souvent intenses.
À Tchernobyl, les options pour se restaurer sont très limitées, la principale étant la cantine située à la centrale nucléaire elle-même. Cette cantine sert des repas simples et pratiques, adaptés aux visiteurs et au personnel travaillant dans la Zone d’exclusion. Bien que les restaurants classiques soient absents dans cette région particulière, la cantine offre une expérience unique où l’on peut goûter à une cuisine locale dans un cadre hors du commun, au cœur même de l’histoire de Tchernobyl. Pour les visiteurs, il est conseillé de prévoir des encas, car les pauses repas dans la cantine sont souvent encadrées dans le cadre des visites guidées.
La visite de Tchernobyl offre un regard unique sur la Zone d’exclusion, un vaste territoire gelé dans le temps après la catastrophe nucléaire de 1986. Parmi les lieux d’intérêt incontournables figurent Kopachi, un village abandonné enseveli sous la végétation, et Prypiat, la ville fantôme autrefois habitée par les travailleurs de la centrale. La Red Forest, tristement célèbre pour ses arbres calcinés, illustre l’ampleur de la catastrophe. Le site de la centrale nucléaire de Tchernobyl, ainsi que le Cooling Pond, une immense étendue d’eau utilisée pour le refroidissement du réacteur, sont également des étapes majeures du parcours. Enfin, le radar Duga-1, gigantesque installation militaire soviétique, complète cette exploration fascinante de l’histoire et des conséquences de l’accident nucléaire.
• Tchernobyl est un site chargé d’histoire où chaque lieu raconte une page marquante du XXe siècle.
• Cette destination offre une expérience d’urbex unique en son genre, avec des bâtiments abandonnés fascinants à explorer.
• Les visites sont accompagnées d’explications précises et détaillées qui permettent de mieux comprendre les événements et leur impact.
• Le principal point faible de la visite à Tchernobyl reste le checkpoint qui peut engendrer de longues attentes, surtout les week-ends où l’affluence est particulièrement élevée.